Menu
Gerrit Thomas Rietveld est né à Utrecht en 1888 : deux personnalités semblent émerger en lui, si bien définis que son œuvre ne semble pas appartenir à un seul et unique artiste. La première, celle de l’ébéniste artisan du langage primordial, qui réinvente les chaises et le meubles comme si, avant lui, personne n’en avait jamais construit, suivant son code structural tout à fait personnel. La seconde, celle de l’architecte des formules élégantes, engagé à affirmer dans le contexte de l’architecture européenne la thèse rationaliste et néoplastique. Les deux activités s’alternent, se superposent et se fondent en une parfaite osmose, se dévidant en une séquence logique.
En 1918, Rietveld adhère au mouvement « De Stijl », qui s'est constitué autour de la revue homonyme fondée l'année précédente par Theo van Doesburg. Le groupe assimile et traduit en idéologie, les portant ensuite aux plus extrêmes conséquences, certaines lois sur la décomposition dynamique déjà exprimées en peinture par le cubisme et se formant à la leçon architectonique du grand maître américain Frank Lloyd Wright, déjà largement diffusée en Europe. Rietveld en collaborant d'abord avec Robert van't Hoff, Vilmos Huszar et plus tard avec Theo van Doesburg et Cornelius van Eesteren, devient très tôt l'un des plus prestigieux interprètes du verbe néoplastique. Parmi ses œuvres les plus importantes, il faut rappeler la « Maison Schröder » à Utrecht de 1924, les « Row-Houses » à Utrecht de 1931/34, le pavillon hollandais à la Biennale de Venise de 1954, le Pavillon de la Sculpture au Rijksmuseum Kröller-Müller à Otterloo et le Musée Van Gogh à Amsterdam de 1955.Parmi ses meubles, tous aussi importants, Cassina a choisi pour sa production les chaises « Red and Blue » (1918) et « Zig-Zag » (1934), la petite table « Schröder 1 » (1923), le fauteuil et canapé « Utrecht » (1935).